Marine Le Pen voit 15 villes gagnables par le FN
PARIS (Reuters) - estime qu'une quinzaine de villes sont gagnables dimanche, au second tour des élections municipales, par le Front national dont elle veut faire un "grand mouvement patriote, ni de droite, ni de gauche" capable d'arriver au pouvoir.
Dans une interview au Monde daté de samedi, la présidente du FN dresse une feuille de route pour ses futurs maires et conseillers municipaux, qui devront être vertueux, respectueux de l'opposition et "tenir leurs promesses".
"Nous avions envisagé plus de quinze villes gagnables, nous en avons effectivement une quinzaine", assure-t-elle.
Le FN, qui a déj� remporté au premier tour Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), est arrivé en tête dans 17 villes de plus de 10.000 habitants.
Ses scores élevés de dimanche dernier dans certaines villes "laissent potentiellement augurer des victoires � Béziers, Saint-Gilles, Cogolin ou Fréjus par exemple", a dit jeudi l'Ifop dans une analyse de la percée du FN.
En revanche, le candidat FN est donné perdant � Perpignan face � son concurrent de droite, selon le même institut.
Au-del� des villes gagnées, le scénario idéal du second tour serait, pour le FN, de démontrer qu'il a encore des réserves � droite comme � gauche, affirme Marine Le Pen.
"Cela fera comprendre � nos électeurs que l'on peut gagner demain, � n'importe quelle élection".
Le parti frontiste a maintenu ses candidats partout où il le pouvait au second tour � l'exception de deux villes où ses listes ont fusionné avec des divers droite.
Priée de dire si le positionnement "ni droite, ni gauche" du FN ne l'empêche pas de passer des alliances, Marine Le Pen estime qu'il correspond � l'attente des Français.
"Dans notre électorat, il y a des déçus de l'UMP et des déçus du PS. Nous sommes � l'année zéro d'un grand mouvement patriote, ni de droite, ni de gauche, qui fonde son opposition � la classe politique actuelle", explique-t-elle.
Pour la dirigeante du FN, la montée de sa formation face au PS et � l'UMP amorce une tripolarisation de la vie politique, mais la Ve République imposera � nouveau une bipolarisation qui verra sa formaon seule face � une coalition des partis actuels.
"Cela se fera entre l'UMPS d'un côté et le Front national-Rassemblement Bleu Marine (RBM) de l'autre", prédit-elle.
(Gérard Bon, édité par Yves Clarisse)